La Baleine à bosse
Le mégaptère (Mégaptera Novaeangliae), ou baleine à bosse, est un mammifère marin qui doit son nom, signifiant grandes ailes, à ses immenses nageoires pectorales très souples qui mesurent un tiers de son corps.
Observé pour la première fois en 1750, il est le moins rapide des rorquals. Il mesure environ 15 mètres à l’âge adulte et pèse en moyenne 25 tonnes, le plus vieil individu jamais observé avait 50 ans. La baleine à bosse présente une nageoire caudale gigantesque qui lui permet à elle seul de se propulser (4 mètres d’envergure pour une vitesse de 10 km/h).
Le mégaptère (Mégaptera Novaeangliae),
ou baleine à bosse
Sa nageoire dorsale est très petite comparée à celle-ci. Elle possède un rostre noir aplati et orné de petites bosses servants vraisemblablement à sentir son environnement. Sa mâchoire supérieure présente 500 fanons qui filtrent sa nourriture. En guise d’oreille, la baleine à bosse possède des petits conduits auditifs en arrière de l’œil. Ses yeux lui offrent une vision monochromatique, en une seule couleur, aussi bien hors que dans l’eau. Le mégaptère respire grâce à deux évents qui lui permettent en une inspiration de renouveler 75% de son air. Pour des apnées plus longues, les baleines ont également la faculté de stocker l’oxygène dans leurs muscles et leur sang et de privilégier l’oxygénation des organes vitaux au détriment des autres.
“ Les baleines à bosse migrent chaque année pour garantir la survie de l’espèce. Leur instinct leur ordonne de se trouver dans des eaux tropicales en hiver et dans les régions polaires en été. ”
Elles séjournent de janvier à mai en antarctique profitant de la fonte de la banquise qui libère des tonnes de krills, leur principal aliment. Pendant l’hiver, l’antarctique n’est pas une mer accueillante pour les baleineaux, les mégaptères migrent alors vers les eaux hospitalières des Tropiques pour s’y reproduire et mettre bas paisiblement. Ces mystérieuses migrations suivent chaque année la même route qui semble ancrée dans l’histoire des mégaptères. Cette période de jeûne et de migration est aussi l’occasion d’entendre le magnifique chant des mâles. Ce qui est extraordinaire dans ces mélodies, c’est que tous les mâles d’une même région produisent les mêmes sons comme s’ils suivaient une partition commune. On ne connait pas encore la raison de ces mélodies envoûtantes mais il est possible de les écouter en Polynésie française pendant leur migration de fin juillet à début novembre.
© Photos : V.Truchet, P.Joachim, G.Lecoeur, T.Friedrich
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