Le Pteroïs Volitans
Etrange poisson tropical, le pteroïs volitans (ou Scorpaenidae) est une espèce présentant une apparence très caractéristique. C’est cet aspect inhabituel qui lui a d’ailleurs valu de nombreuses appellations telles poisson scorpion, rascasse volante, diable de mer ou poisson-lion.
Très coloré, le poisson-lion mesure entre 30 et 35 cm de long. Il est très agréable à observer de par sa robe brun-rouge striée de blanc qui flotte dans les courants. Sa coloration varie selon son habitat devenant plus ou moins sombre. Ceux sont ses nageoires dorsales, anales et pelviennes prolongées par des rayons et des épines qui lui offrent véritablement son aspect particulier de hérisson marin. En effet, cette espèce aquatique possède des rayons dorsaux et pectoraux hypertrophiés telle une voilure ou un plumage. Il a en plus de cela des appendices charnus de chaque côté de sa mâchoire supérieure, tels de jolis favoris sur la frimousse. Un aspect général véritablement unique dans cet univers aquatique.
Le Pteroïs volitans
Ce spécimen solitaire et migrateur vit essentiellement prêt des récifs marins. Actif pendant le crépuscule et la nuit, le poisson scorpion évolue entre 2 à 50m de profondeur pouvant rester des heures durant immobile plaqué contre les parois des récifs. Il chasse par aspiration, une technique efficace le rendant particulièrement redoutable pour les petits poissons et autres crustacés. On rencontre le diable des mers dans l’océan Pacifique mais également dans l’est de l’océan indien.
“ Espèce particulièrement dangereuse, chaque rayon de ses nageoires possède des épines venimeuses dont la piqure très douloureuse peut être mortelle. ”
Ce poisson ovipare peut pondre jusqu’à 40 000 œufs par ponte, ce nombre semble impressionnant mais il permet tout juste de contrer un taux de mortalité très important à la naissance. A l’âge adulte, la rascasse volante qui est très venimeuse n’a aucun prédateur naturel. A l’inverse, elle aurait même tendance à proliférer comme dans les récifs des Caraïbes où elle a été implantée par l’homme et où elle a évolué aux dépens des autres poissons.
Espèce particulièrement dangereuse, chaque rayon de ses nageoires possède des épines venimeuses dont la piqure très douloureuse peut être mortelle. Mais rassurez-vous, vous pourrez observer quelques pteroïs dans les eaux polynésiennes sans que ceux-ci ne ressentent le besoin de vous piquer. Et passé cette première appréhension, le diable des mers est un poisson hors du commun qu’on ne se lasse s’observer.
© Photos : V.Truchet, www.guamreeflife.com, Aqwaman
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