Toopua, Bora Bora
Aujourd’hui, j’ai réservé deux plongées à Bora Bora avec TOPDIVE.
Il est 8h30. Le bateau blanc appelé le « Parata » rehaussé de son drapeau de plongée centré du fameux requin océanique vient me récupérer au ponton de l’hôtel.
Des clients sont déjà à bord. Romain le capitaine me salue et Julien, notre moniteur, me présente aux 5 autres membres de la palanquée. Ils sont tous Open water ou Advanced.
Une fois bien installés, nous nous dirigeons vers le premier site de plongée. A Bora Bora, dans le plus beau lagon du monde, les raies occupent le devant de la scène : les raies manta sur le fameux site d’Anau et les raies aigles dans la zone de Toopua. Notre bateau fait route le long du récif et ralentit au niveau de la balise verte du chenal. Le majestueux mont Otemanu surplombe cette baie magnifique où les mélanges de bleu sont impressionnants.
“A farfouiller sous les formations coralliennes, je me retrouve nez à nez avec deux requins pointe blanche endormis. ”
Puis relevant la tête je vois mon guide pointer le bras en direction de trois raies. Ce sont des raies aigles également appelées raies léopards avec des taches blanches sur leur dos noir et leur queue très longue. Elles sont gracieuses et progressent sans le moindre effort en planant. Ce trio discret finit par disparaître dans le bleu.
Nous poursuivons dans ce dédale de coraux jusqu’à arriver dans une zone sableuse où un poisson vache vient à notre rencontre. Collés au fond nous progressons doucement, à l’affut d’un autre banc de raies. La palanquée va se poser au sommet du canyon de sable derrière un rocher. Et là, c’est l’étonnement !! Par dizaines, les raies léopard sont en vol stationnaire au fond de la vallée. Certaines piquent dans le sable à la recherche de nourriture. Quelques une plus « speed » font des accélérations divisant le groupe.
Nous restons allongés sur le fond en respirant le moins possible car nos bulles ont tendance à les effrayer. Malheureusement pour nous, une autre palanquée arrive à leur rencontre les faisant ainsi fuir et disparaître.
Nous descendons en bas de ce grand canyon de sable dont la profondeur ne dépasse pas vingt mètres. A la sortie du canyon, la bande de sable traverse le chenal qui se poursuit jusqu’au jardin de corail où notre bateau nous attend au mouillage. Lors de la traversée, nous nous arrêtons à nouveau, rien à l’horizon mais l’œil aguerri de Julien a repéré le banc de raies. Interdit d’aller à leur approche si on ne veut pas qu’elles s’éloignent. Elles virevoltent sous nos yeux, impossible de les compter exactement mais je dirais environ une cinquantaine. Les photographes convoitent le cliché sensationnel. Quelle symphonie de beauté.
Nous devons déjà penser à remonter vers le jardin de corail à 5 mètres car les stocks d’air s’amenuisent et nous avons encore quelques belles découvertes à faire. Le plateau peu profond est très riche pour des images colorées. Un excellent site de baptême. A quelques mètres, un apnéiste local nourrit à la main une énorme murène javanaise. Des nuées de demoiselles sergent major, papillons et cochers participent au festin. Le spectacle est ludique. De gros bénitiers bleu, vert, marron, mauve et des anémones avec leurs clowns nous ravissent.
Un dernier coup d’œil sur le haut du tombant corallien et une dernière raie vient nous saluer. Après cinquante minutes de plongées, il est temps de remonter sur le bateau, échanger nos impressions et nous désaltérer avant notre prochaine immersion avec les requins citron de Tapu.
© Photos : V.Truchet, P.Joachim
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